Sixième lecture de l'auteur sicilien et première rencontre avec le commissaire Montalbano, je ne retire rien de ce que j'ai critiqué précédemment du parti pris de traduction, justifié en préface.
Le roman se situe dans le monde des courses hippiques, l'intrigue est un peu tordue, ce qui a retenu mon attention, plus qu'aucun des protagonistes lesquels ne sont pas particulièrement sympathiques.
à venir :
Un été ardent / La patience de l'araignée
Un été ardent / La patience de l'araignée
La pension Eva
Je souligne un choix de couverture très réussi des éditions POINTS, sur une base en noir et blanc avec seuls la bouche et l'iris colorisés. Je suis plus réservée sur le choix de traduction, pour rendre le mélange d'interlangue entre dialecte, accent sicilien et italien plus formel : plus que caractéristique de la langue d'Andrea Camilleri, je trouve que l'effet est caricatural, encore accentué par la redondance et qu'au final, si ce n'est pas toujours dérangeant, ce n'est pas très agréable à lire. Je devrai essayer enfin un Montalbano en VO pour être fixée ! Car encore une fois, je suis tombée sur un roman atypique dont l'auteur situe l'action dans les années 40, en partie autour de la guerre des puissances de l'Axe contre les Alliés. Il explique en postface que ce n'est pas autobiographique, mais reste documenté de manière réaliste et que la Pension Eva, aujourd'hui disparue, a bien et bien existé. La mixité des publics et les rotations des pensionnaires de la Signura chaque quinzaine sont le prétexte à de nombreuses anecdotes personnelles, truculentes, charmantes ou tristes, parfois morales, toujours humaines. Les personnages fixes sont trois adolescents, amis de collègue puis de lycée : Nenè, Jacolino et Ciccio (littéralement petit gros) dont l'autre sexe est la grande préoccupation. Nenè est suivi de 12 à 18 ans, de l'éveil à la sexualité, avec un petit flashback sur ses 8 ans, à son déniaisement.
Je souligne un choix de couverture très réussi des éditions POINTS, sur une base en noir et blanc avec seuls la bouche et l'iris colorisés. Je suis plus réservée sur le choix de traduction, pour rendre le mélange d'interlangue entre dialecte, accent sicilien et italien plus formel : plus que caractéristique de la langue d'Andrea Camilleri, je trouve que l'effet est caricatural, encore accentué par la redondance et qu'au final, si ce n'est pas toujours dérangeant, ce n'est pas très agréable à lire. Je devrai essayer enfin un Montalbano en VO pour être fixée ! Car encore une fois, je suis tombée sur un roman atypique dont l'auteur situe l'action dans les années 40, en partie autour de la guerre des puissances de l'Axe contre les Alliés. Il explique en postface que ce n'est pas autobiographique, mais reste documenté de manière réaliste et que la Pension Eva, aujourd'hui disparue, a bien et bien existé. La mixité des publics et les rotations des pensionnaires de la Signura chaque quinzaine sont le prétexte à de nombreuses anecdotes personnelles, truculentes, charmantes ou tristes, parfois morales, toujours humaines. Les personnages fixes sont trois adolescents, amis de collègue puis de lycée : Nenè, Jacolino et Ciccio (littéralement petit gros) dont l'autre sexe est la grande préoccupation. Nenè est suivi de 12 à 18 ans, de l'éveil à la sexualité, avec un petit flashback sur ses 8 ans, à son déniaisement.
Lu le 30 avril 2020
Le toutamoi, roman érotique sulfureux
La concession du téléphone
Troisième lecture d'Andrea Camilleri et je n'ai toujours pas fait connaissance avec Montalbano, puisque cette fois l'histoire se situe à la fin du XIXème siècle, toujours dans un village du Sud sicilien. Filippo Genuardi sollicite l'installation d'une ligne téléphonique entre le siège de son entreprise et le domicile de son beau-père, un notable local qui est aussi son investisseur. Quelques bévues de sa part l'entraînent de Charybde en Scylla, dans une affaire où vont s'affirmer autour de sa personne les enjeux de pouvoir entre l'Etat, la Mafia et l'Eglise. L'affaire sera conclue à la sicilienne, chacun tentant de tirer son épingle du jeu et il apparaît finalement que n'est ni le dangereux agitateur des uns, ni le bon gendre et mari ingénu des autres ! Prenant l'inspiration d'un banal fait divers retracé à travers une succession de courriers administratifs, de rapports et d'extraits de presse, le roman parodie sans concession les dysfonctionnements et travers des instances officielles et officieuses. Le ressort humoristique repose sur l'alternance entre deux corpus diamétralement opposés : " choses écrites " au style ampoulé et " choses dites " où la parole est plus libre et les (mauvaises) intentions plus évidentes.
Lu le 8 novembre 2014
Les enquêtes du commissaire Collura
Le temps de quelques publications pour La Stampa, Andrea Camilleri s'est pris au jeu d'inventer des énigmettes dans le style d'Agatha Christie qu'il soumet à la sagacité du commissaire de bord Collura, un ami du célèbre Montalbano, embarqué pour une " croisière s'amuse " pleine de faux semblants.
Dans un format forcément contraint, elles ne permettent pas de développer énormément la psychologie des personnages, mais au niveau du style, j'ai aimé les mots originaux et expressions inconnues : le résultat d'une riche langue sicilienne associée un traducteur fécond ? (ex : ni à bock, ni à tabac, je dois vérifier car je ne l'ai trouvée nulle part sur internet)
Le tailleur gris
Plus connu pour les aventures de son commissaire Montalbano, l'auteur fait une digression du côté d'un personnage de jeune femme peu commun, mariée en secondes noces à un vieux banquier à la retraite. On se met à attendre avec impatience les sorties de ce petit tailleur gris pour apprendre ce qu'il révèle des intentions, coupables ou non, de celle qui le porte.
Le toutamoi, roman érotique sulfureux
La concession du téléphone
Troisième lecture d'Andrea Camilleri et je n'ai toujours pas fait connaissance avec Montalbano, puisque cette fois l'histoire se situe à la fin du XIXème siècle, toujours dans un village du Sud sicilien. Filippo Genuardi sollicite l'installation d'une ligne téléphonique entre le siège de son entreprise et le domicile de son beau-père, un notable local qui est aussi son investisseur. Quelques bévues de sa part l'entraînent de Charybde en Scylla, dans une affaire où vont s'affirmer autour de sa personne les enjeux de pouvoir entre l'Etat, la Mafia et l'Eglise. L'affaire sera conclue à la sicilienne, chacun tentant de tirer son épingle du jeu et il apparaît finalement que n'est ni le dangereux agitateur des uns, ni le bon gendre et mari ingénu des autres ! Prenant l'inspiration d'un banal fait divers retracé à travers une succession de courriers administratifs, de rapports et d'extraits de presse, le roman parodie sans concession les dysfonctionnements et travers des instances officielles et officieuses. Le ressort humoristique repose sur l'alternance entre deux corpus diamétralement opposés : " choses écrites " au style ampoulé et " choses dites " où la parole est plus libre et les (mauvaises) intentions plus évidentes.
Lu le 8 novembre 2014
Les enquêtes du commissaire Collura
Le temps de quelques publications pour La Stampa, Andrea Camilleri s'est pris au jeu d'inventer des énigmettes dans le style d'Agatha Christie qu'il soumet à la sagacité du commissaire de bord Collura, un ami du célèbre Montalbano, embarqué pour une " croisière s'amuse " pleine de faux semblants.
Dans un format forcément contraint, elles ne permettent pas de développer énormément la psychologie des personnages, mais au niveau du style, j'ai aimé les mots originaux et expressions inconnues : le résultat d'une riche langue sicilienne associée un traducteur fécond ? (ex : ni à bock, ni à tabac, je dois vérifier car je ne l'ai trouvée nulle part sur internet)
Plus connu pour les aventures de son commissaire Montalbano, l'auteur fait une digression du côté d'un personnage de jeune femme peu commun, mariée en secondes noces à un vieux banquier à la retraite. On se met à attendre avec impatience les sorties de ce petit tailleur gris pour apprendre ce qu'il révèle des intentions, coupables ou non, de celle qui le porte.
1 commentaire:
Pour le commissaire Montalbano, pas lu les livres, mais regardé la série le dimanche soir sur France 3 et c'était sympa.
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