Ce roman possède certains qualités de départ dont le résumé rend compte :
Un meurtre, huit femmes. Chacune a vu ou entendu quelque chose. Chacune sait, croit savoir ou peut-être feint de ne pas savoir. Car chacune, de près ou de loin, est mêlée à une affaire sordide... On a retrouvé le cadavre d'une jeune prostituée roumaine dans un fossé de la périphérie de Turin. Crime crapuleux ? règlement de comptes ? ou incroyable machination ? Comme dans un kaléidoscope, les voix des huit femmes se croisent et se mêlent tandis que la police piétine.

Une jeune prostituée roumaine est retrouvée étranglée dans un fossé, ce qui laisse penser à un meurtre mafieux. Mais il s'avère que Milena, rapidement identifiée, est également la récente épouse d'un banquier turinois en vue. Les pistes s'étoffent... Huit femmes vont donner leur avis, sans parfois qu'il leur soit demandé !
Prendre le point de vue de huit femmes pour construire l'enquête, cela change des habituels inspecteurs. Mais l'écriture (ou la traduction), surtout dans les premiers chapitre, est d'un niveau qui ne passe pas du tout. Retranscrire du langage parlé, pour moi ce n'est pas écrire. En outre, des expressions incompréhensibles sans indication de sens sont laissées à l'entendement du lecteur.
Du côté des investigatrices : une gendarme perspicace mais empêchée par sa hiérarchie et une journaliste en électron libre : leurs recoupements vont les amener à la solution.

Du côté des témoins, les deux femmes qui ont découvert le cadavre sont des opposés : une serveuse, gentille fille sans histoire et une surveillante-chef aigrie et malveillante qui cherche les histoires. Une vieille comtesse recluse dans une tour mais très observatrice rapporte des détails qui m'ont mis la puce à l'oreille.
Des huit versions des faits monte une voix polyphonique qui finit par dessiner la sordide réalité de ce crime scabreux auquel les huit femmes sont mêlées de près ou de loin. Au-delà se peint un portrait au vitriol d'une société bien pensante, raffinée, désoeuvrée et cruelle, qui s'achète une conscience pour ignorer la férocité des bas-fonds, d'une société de l'information où le racolage sordide de la presse répond à l'avidité de scandale du petit peuple.
destination : ITALIE
Carlo Fruttero a reçu le prix Campiello pour ce roman.
1 commentaire:
Je ne connais pas du tout.
34 points, ce n'est pas tellement, mais moi non plus, je ne monte pas beaucoup dans les scores. Certaines y sont arrivées ! Je cherche encore !
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